Pesticides, un colonialisme chimique

, par Guillaume Wauquier

L’Atelier d’histoire critique organise une rencontre avec la géographe brésilienne Larissa Bombardi, autrice de "Pesticides, un colonialisme chimique" (éditions Anacaona, à paraitre).

Les pesticides font tristement partie de notre quotidien, car ils sont présents dans l’eau et l’alimentation de toute la population ou presque. Cet usage massif, nocif pour la santé humaine et l’environnement, est une conséquence directe de la mondialisation de l’agriculture, de la concentration foncière et de la main basse de l’agro-industrie dans la politique. Le Brésil en est le parfait exemple : il est le plus gros consommateur mondial de ces substances.

Mais au Brésil, la production agricole a cessé d’être synonyme de production d’aliments : le soja, ce grain exotique que personne ne mange, est en passe de devenir la première culture agricole à régner du nord au sud.

Comment est-ce possible qu’un unique système agro-alimentaire domine physiquement et idéologiquement toute la planète ?

L’autrice analyse cette guerre culturelle appelée agrobusiness et déconstruit le mythe de la révolution verte, fausse solution au problème de la faim. Car n’oublions pas que derrière les biotechnologies et la face tech, se cache un colonialisme chimique : l’Europe exporte ces poisons qu’elle ne veut plus chez elle, et qui intoxiquent les terres étrangères, rendant malades les corps et les esprits. La seule sortie possible réside dans l’agro-écologie.

Larissa Mies Bombardi, chercheuse et spécialiste des pesticides au Brésil, vit désormais en Europe où elle a été forcée de s’exiler.

La rencontre se tiendra le samedi 16 mars 2024 à partir de 15h au café associatif Les Sarrazins (52,54 Rue des Sarrazins, 59000 Lille).
Entrée libre et gratuite.

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